La communication n’est pas uniquement une question de mots, elle reflète aussi notre personnalité.
En effet, notre façon de communiquer peut être influencée par des éléments inconscients de notre personnalité. Se connaître soi-même devient donc un outil fondamental pour mieux communiquer, car cela permet de mieux comprendre ce que nous transmettons, de manière volontaire comme involontaire.
L’importance de bien se connaître
Pour bien communiquer, il est crucial de comprendre ce qui se cache derrière nos comportements.
Se connaître, c’est augmenter notre conscient et réduire l’influence de l’inconscient. Cela nous aide à accepter des aspects de notre personnalité qui sont parfois difficiles à admettre.
Ainsi, la question qui se pose est : qu’est-ce dans ma personnalité influence ma communication ? Quels aspects de mon caractère peuvent nuire à la fluidité de mes échanges ?
L’outil de l’inclusion, du contrôle et de l’ouverture
Le modèle de l’élément humain, créé par Will Schutz, offre un éclairage sur trois dimensions fondamentales de la communication : l’inclusion, le contrôle et l’ouverture. Ces trois comportements sont des stratégies de communication basées sur notre besoin d’estime de soi et de relation avec les autres.
1. L’inclusion : créer des liens avec les autres
L’inclusion est un aspect fondamental de la communication humaine. Elle fait référence à notre besoin de nous connecter, de tisser des liens avec les autres et de nous intégrer dans des groupes.
Selon Will Schutz, les personnes qui manquent d’estime d’elles-mêmes utilisent l’inclusion comme une stratégie pour compenser ce déficit. Cette stratégie consiste à rechercher activement la proximité et l’interaction avec les autres, ce qui peut se traduire par des comportements comme la recherche de discussions spontanées, l’insertion dans des groupes sociaux ou encore l’effort de s’intégrer dans des activités communautaires.
Les comportements associés à l’inclusion :
- Comportement exagéré : Chercher constamment à interagir avec les autres, parler spontanément à des inconnus, intégrer des groupes de manière systématique, comme des clubs sportifs ou des événements sociaux.
- Comportement de retrait : Éviter les contacts sociaux, préférer rester seul, ne pas chercher à participer aux discussions ou activités en groupe.
Lorsque nous agissons selon cette stratégie de manière excessive, les autres peuvent ressentir cela comme une forme d’envahissement. En effet, trop de recherche d’inclusion peut être perçu comme une tentative de faire pression pour que les autres nous acceptent. À l’inverse, si nous sommes trop éloignés, cela peut laisser une impression de froideur et de distance, rendant difficile la création de liens solides.
Les questions à se poser pour évaluer son comportement d’inclusion :
- Est-ce que je fais attention à qui est là ou absent dans un groupe ?
- Est-ce que je cherche à créer une atmosphère accueillante ?
- Est-ce que je donne de l’attention équitablement aux membres d’un groupe ?
Répondre à ces questions peut permettre de mesurer si l’on recherche trop d’inclusion ou, au contraire, si l’on se retire excessivement des autres. Il est important de trouver un équilibre pour que l’inclusion ne devienne pas une source de frustration, tant pour soi que pour les autres.
2. Le contrôle : organiser, structurer et diriger les relations
Le contrôle est une autre stratégie fondamentale que nous utilisons dans nos communications. Il est lié à notre besoin de structurer les choses, de prendre des décisions et d’organiser les interactions.
L’objectif de cette stratégie est de se positionner en tant que leader ou organisateur, en dirigeant la conversation, en imposant des règles ou en prenant la responsabilité des actions.
Les comportements associés au contrôle :
- Comportement exagéré : Tenter de diriger systématiquement les autres, donner des ordres ou des directives, prendre en charge toutes les responsabilités, imposer une certaine forme de leadership dans toutes les situations.
- Comportement passif : Attendre des ordres, se conformer aux décisions des autres sans apporter de contributions significatives.
Le problème survient lorsque cette stratégie est trop présente, car elle peut créer un déséquilibre de pouvoir.
Ceux qui exercent trop de contrôle peuvent sembler imposer leur autorité de manière excessive, ce qui engendre des tensions avec ceux qui préfèrent plus d’autonomie ou d’égalité.
Inversement, ceux qui ne prennent jamais l’initiative de contrôler la situation peuvent être perçus comme faibles ou inefficaces, ce qui peut engendrer frustration et confusion.
Les questions à se poser pour évaluer son comportement de contrôle :
- Est-ce que je dirige les discussions ou je les structure ?
- Est-ce que je cherche à avoir de l’influence ou à prendre des décisions ?
- Est-ce que je suis mal à l’aise quand les choses ne sont pas organisées ?
Si vos réponses tendent à indiquer que vous vous positionnez systématiquement au-dessus des autres, vous pourriez involontairement exercer trop de contrôle.
À l’inverse, un manque d’engagement dans la gestion des discussions et des responsabilités peut également signaler un comportement problématique de soumission ou d’évitement.
3. L’ouverture : favoriser la proximité et la confiance
La troisième stratégie, l’ouverture, se concentre sur la création de liens profonds et authentiques avec les autres. Elle fait appel à l’idée d’une communication ouverte, où l’on exprime librement ses émotions, ses peurs et ses vulnérabilités.
L’objectif ici est de créer un climat de confiance et de proximité, en permettant à l’autre de se sentir en sécurité pour partager ses propres émotions.
Cependant, comme pour l’inclusion et le contrôle, l’ouverture peut devenir problématique si elle est poussée à l’extrême. Une recherche excessive de proximité peut rendre les autres mal à l’aise, tout comme une fermeture totale peut être perçue comme une distance émotionnelle trop grande.
Les comportements associés à l’ouverture :
- Comportement exagéré : Parler librement de ses émotions, de ses vulnérabilités, chercher une relation très intime avec l’autre.
- Comportement fermé : Refuser de partager ses sentiments, se maintenir à distance émotionnellement, éviter de parler de ses peurs et de ses besoins.
Les questions à se poser pour évaluer son comportement d’ouverture :
- Est-ce que je suis transparent sur ce que je ressens ?
- Est-ce que je m’ouvre aux autres ou je reste sur la réserve ?
- Est-ce que je crée un climat de confiance et de sécurité ?
En fonction de vos réponses, vous pourrez évaluer si vous cherchez à créer une relation trop intime, ce qui peut devenir envahissant, ou si vous êtes trop fermé, ce qui peut rendre difficile la création de liens authentiques.
4. Comment adapter ces comportements pour améliorer votre communication ?
L’objectif ultime de ces stratégies est de comprendre comment ajuster son comportement pour améliorer la communication. Si vous vous reconnaissez dans des comportements excessifs ou insuffisants, il est essentiel de réfléchir à des moyens d’adaptation.
Quelques conseils pratiques pour améliorer votre communication :
- Équilibrer l’inclusion : Trouver un juste milieu entre l’isolement et la recherche excessive de contacts sociaux. Soyez attentif aux besoins de l’autre et respectez son espace.
- Gérer le contrôle : Apprendre à déléguer et à donner de l’autonomie à votre interlocuteur. Acceptez de ne pas tout diriger et d’écouter les propositions des autres.
- Cultiver l’ouverture : Exprimez vos émotions de manière authentique, mais soyez également attentif à la réceptivité de l’autre pour éviter de créer une relation trop intime ou trop distante.
En travaillant sur l’équilibre entre ces trois stratégies, vous serez en mesure de vous adapter à diverses situations de communication et de mieux gérer vos interactions avec les autres.
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